« Sujet à creuser, entrepreneur inspirant, à suivre dans le temps, quid Singapour ? » :
Voici les premiers mots concernant Christopher Muffat et Dathena retrouvés dans notre CRM il y a 27 mois.
Concrètement cela signifiait :
« Je ne comprends pas pour le moment les enjeux soulevés mais l’entrepreneur est hors-norme et le potentiel marché est très important».
C’est le début de l’histoire.
C’est en février 2018 que j’ai eu la chance de rencontrer Chris lors de la 1ère édition de l’évènement France is AI.
Pour être tout à fait transparent, j’ai été bluffé par la qualité du pitch du dirigeant qui s’exprimait devant un large panel d’experts tech sans être véritablement à même de comprendre les enjeux techniques adressés par Dathena.
CISO, DPO, CCPA, DPL, CASB : autant d’acronymes peu familiers il y a maintenant 27 mois.
Aujourd’hui, CapHorn est désormais actionnaire de la société suite à notre participation à la Série A de $12M au coté de Jungle, Seeds et Cerracap.
J’ai eu le plaisir et surtout la chance de conduire cet investissement dans la société franco-singapourienne adressant des enjeux réglementaires d’orchestration de la donnée sensible chez les grands groupes.
Je vous partage ici les principaux enseignements que je tire de l’instruction de ce dossier :
1/ Le founder
Vous l’avez compris, la classification et l’orchestration de données sensibles n’étaient ni l’objet d’un mémoire de fin d’études, ni le titre d’un livre sur ma table de chevet. Pourtant, j’ai été impressionné par la capacité de Chris à simplifier, synthétiser, détailler la proposition de valeur de Dathena. Le pitch fut tout simplement saisissant.
2/ Le suivi
Ce que je préfère dans ce métier, c’est le facteur temps.
- Il peut jouer contre nous : process rallongés, runway raccourcis, longs cycles de vente ;
- Il peut jouer avec nous : 27 mois de suivi, des discussions constructives dans le temps, une meilleure compréhension des enjeux.
3/ « l’IA »
Je ne suis pas spécialiste du DeepLearning et je n’ai pas vocation à l’être : navré, toujours pas d’article Medium sur le sujet.
En revanche, je me suis entouré de spécialistes, entrepreneurs du portefeuille CapHorn et tiers, pour m’aider à comprendre et évaluer la proposition de valeur de la société.
C’est la meilleure façon selon moi d’analyser un dossier :
- Jour 1 : se faire une première conviction sur l’équipe : un fondateur visionnaire (Christopher), une expérience du métier (Christophe Aulnette), des superstars tech (Lylian Kieffer), des vendeurs hors pairs (Antoine Matthey-Doret, Mark Dembitz , Girija Balasubramanian, etc.)
- Jour 2 : contacter des experts / des prospects puis des clients : comprendre, challenger, simplifier la proposition de valeur ;
- Jour 3 : utiliser l’équipe sur des sujets spécifiques : analyse de l’humain, compréhension de la vente indirecte, structuration de l’équipe tech, etc. ;
- Jour 4 : tout le reste.
4/ Le travail d’équipe
J’ai horreur, tout le monde le sait chez CapHorn, du bullshit ambiant sur le travail en équipe et « ses grands mérites ».
Pourtant, je suis bien obligé de m’exprimer sur le sujet car ce dossier a concerné l’intégralité de la team CapHorn.
Mention particulière à Romain qui m’apprend le métier depuis le début et qui prend à cœur le fait de me former à la « nouvelle génération d’investisseurs »
C’est un peu long mais je souhaitais vous partager mes impressions.
Un grand bravo à Chris et à toute l’équipe
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